Une association d'auteurs de vols avec violences démantelée par la PJF de Namur

BRUXELLES, 06/02/2017. - Le 20 septembre 2016 dans la nuit, un vol avec violences a été commis à Yvoir. Les victimes, bien que choquées, ont pu relever la plaque d'immatriculation de la VW Golf grise utilisée par les auteurs. Les premiers devoirs ont été exécutés par la zone de police Haute-Meuse, et le signalement du véhicule a permis son interception le lendemain des faits en région bruxelloise, avec trois personnes à bord.

L'enquête reprise par la Police judiciaire fédérale de Namur a permis d'établir l'implication de huits personnes pour une multitude de méfaits, toutes âgées de 20 à 25 ans et installées en région bruxelloise. Les suspects sont connus des autorités judiciaires et policières pour de nombreux antécédents dont des faits de violences pour certains d'entre eux. Des membres de l'association étaient en situation de libération conditionnelle.



A ce stade, une cinquantaine de vols mettent objectivement en évidence l'implication de cette bande, mais le nombre de méfaits est vraisemblablement plus important, pour une période infractionnelle s'étalant de la mi-juin à fin septembre 2016. Il s'agit de vols dans des habitations, dont certains avec violences, et principalement de vols dits 'vols-garage' au cours desquels les auteurs s'emparent des clefs de véhicules après avoir pénétré dans l'habitation par effraction. Pour un des faits commis dans la région de Dinant, deux véhicules (une Jaguar et une Mercedes) avaient été dérobés dans la même propriété.



Le butin consiste donc essentiellement en véhicules de toutes marques, mais les voitures de luxe étaient privilégiées (Porsche Cayenne, BMW, Jaguar, Audi, Range-Rover, 4X4 haut de gamme,...); des motos ont aussi été dérobées. L'autre partie du préjudice consiste en matériel high-tech : tablettes, smartphones, PC, téléviseurs.

La bande avait mis en place plusieurs filières d'écoulement du matériel volé: deux en ce qui concerne les véhicules, notamment vers l'Afrique et le Moyen-Orient, et une autre pour le matériel électronique.



L'enquête a nécessité l'engagement des services d'analyse criminelle (ACO) et d'enquête en milieu informatique (RCCU, pour Regional Computer Crime Unit) de la PJF de Namur, ainsi que du service central en charge de la lutte contre le trafic de véhicules (au sein de la DJSOC); de nombreuses opérations et perquisitions ont eu lieu, dont certaines avec l'appui des unités spéciales (DSU) de la Police judiciaire fédérale; les PJF de Mons, de Halle-Vilvorde et de Bruxelles ont été impliquées, ainsi que plusieurs zones de police des lieux d'intervention.



Au total, huit membres de la bande ont été interpellés, et sept d'entre eux ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt; à ce jour, cinq suspects restent détenus.

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