Sécurité Routière : Visibilité des piétons et cyclistes

Les journées sont plus courtes que les nuits, et, à la fin du mois, on passe à l’heure d’hiver. Tout cela n’est pas sans conséquence pour les piétons ou les cyclistes… 

Sécurité Routière : Visibilité des piétons et cyclistes

En effet, ça veut dire que davantage d’usagers fragiles, car sans carrosserie, vont se retrouver à circuler aux heures de pointe avec une visibilité réduite. Il est donc important de rappeler quelques conseils de prudence qui concernent la visibilité des uns et des autres.  

Commençons par les piétons. Ces derniers ne sont pas en permanence sur la chaussée. Dès lors, peu d’entre eux pensent à soigner leur visibilité. Pourtant, ils traversent régulièrement les routes, et sont parfois obligés de marcher sur la chaussée en l’absence de trottoir. Le conseil, c’est de porter au minimum des vêtements clairs, et si vous devez marcher sur la chaussée faute de trottoir, d’accotement ou de piste cyclable, la veste fluo est vraiment un must. Et ne marchez pas à droite, dos aux voitures, dans un tel cas. Lors de vos traversées, puisqu’il est difficile de voir si un conducteur vous a bien pris en compte, il faut redoubler de prudence quand la visibilité est mauvaise.  

On a ensuite les cyclistes et utilisateurs d’engins de déplacement. S’il n’y a pas d’obligation de s’équiper dans le Code pour les piétons, il en est autrement de cette catégorie de conducteurs. 

Voici ce que dit le Code de la route pour les vélos : « entre la tombée et le lever du jour ainsi qu'en toute circonstance où il n'est plus possible de voir distinctement jusqu'à une distance d'environ 200 mètres, les cyclistes doivent utiliser à l'avant et à l'arrière un feu fixe ou clignotant non éblouissant. A l'avant, le feu doit être blanc ou jaune, à l'arrière, rouge. Le feu rouge arrière doit être visible la nuit par atmosphère limpide, à une distance minimale de 100 mètres ». 

Trop peu de cyclistes sont en règle au point de vue des feux obligatoires. C’est pourtant simple et peu couteux de s’équiper convenablement avec les éclairages disponibles de nos jours. D’autant que l’éclairage peut être placé sur le vélo, mais aussi sur le cycliste lui-même, ce qui apporte de la souplesse. Certains cyclistes pensent que les catadioptres obligatoires, voire une veste fluo, suffisent à être vu. C’est vrai que c’est déjà mieux que rien, mais ce n’est pas suffisant, ni légalement, ni pour la sécurité, et rien ne vaut un bon éclairage, utilisé de préférence en mode clignotant.  

Pour les utilisateurs d’engins de déplacement, comme les trottinettes, les skate-boards, les gyroroues ou encore les planches à roulettes, ceux-ci n’échappent pas à l’obligation d’éclairage ! Tout simplement parce qu’ils sont assimilés à des cyclistes dès qu’ils roulent plus vite qu’à l’allure du pas, ou quand ils sont motorisés.  Certains engins de déplacement motorisés sont équipé à la base d’un éclairage, mais quand ce n’est pas le cas, l’utilisateur doit le prévoir lui-même. Quand l’éclairage ne peut pas être fixé sur l’engin, il faut trouver un éclairage qui peut se porter sur l’utilisateur. De nos jours, on le répète, on en trouve facilement dans les magasins spécialisés.  

Quant à la veste fluo, elle est aussi une très bonne chose pour être mieux vu, mais elle vient en plus de l’éclairage obligatoire, pas à la place de celui-ci… 



Commissaire Olivier Quisquater

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  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière