Sécurité Routière : La ZONE cyclable : pourquoi ? Comment y circuler ?

Aujourd’hui, on reparle de la zone cyclable, qui a fait son apparition en 2012 sous un autre nom car ce concept s’est d’abord appelé « rue cyclable ». Plus tard, on a laissé la possibilité de l’étendre à des zones cyclables, et plus récemment encore, on a carrément abandonné le nom de rue cyclable pour ne plus parler que de zone cyclable. Cela permet avec un seul panneau d’entrée de concerner une ou plusieurs rues sans avoir à le préciser.

ZONE cyclable

Ce signal, c’est un panneau bleu rectangulaire, avec le dessin d’un cycliste qui circule devant une voiture. La symbolique de ce dessin est assez claire, ça veut dire qu’à partir de là, le cycliste peut occuper une meilleure place sur la chaussée, il n’est pas obligé de serrer à droite. Le dessin de la voiture indique tout de même que tout le monde a accès à une  zone cyclable, mais que le cycliste est privilégié.  

Tout le monde peut donc y rouler, mais pas comme ailleurs. Ainsi, les conducteurs de véhicules motorisés sont soumis à deux règles supplémentaires dans une ZONE cyclable : ils ne peuvent pas dépasser les cyclistes, et ils ne peuvent pas non plus rouler plus vite qu’à 30km/h. 

Pour décourager les usagers motorisés de dépasser les cyclistes, ces derniers peuvent utiliser toute la largeur de la voie publique lorsqu’elle n’est ouverte qu’à leur sens de circulation et la moitié de la largeur située du côté droit lorsqu’elle est ouverte aux deux sens de circulation.  C’est donc une dérogation claire à la règle qui oblige le cycliste à serrer le bord droit de la chaussée. 

Qu’en est-il des utilisateurs de trottinettes, ou encore de vélos électriques rapides qui roulent jusqu’à 45km/h? Dans une rue cyclable, les utilisateurs de speed pedelec et d’autres modèles de cycles ont les mêmes avantages que les cyclistes, mais ils doivent aussi respecter la limitation à 30km/h. Et il en est de même pour les utilisateurs d’engins de déplacement non motorisés quand ils roulent plus vite qu’à l’allure du pas, car ils sont alors assimilés à des cyclistes et circulent sur la chaussée. Les utilisateurs d’engins de déplacements motorisés sont quant à eux d’office assimilés aux cyclistes.  

 Le principal intérêt d’une ZONE cyclable est de protéger des dépassements dangereux les cyclistes et les usagers assimilés aux cyclistes. Voilà pourquoi les ZONES cyclables déjà existantes sur notre territoire sont généralement des rues secondaires étroites ne disposant pas d’espace suffisant pour prévoir une piste cyclable, ce qui amène par conséquent les automobilistes à frôler les cyclistes lorsqu’ils les dépassent. On ne transformera donc pas en principe de larges boulevards fort fréquentés en ZONES CYCLABLES, ce n’est pas l’intention de départ. 

En résumé, dans une zone cyclable, le cycliste a le droit de bien occuper le centre de la voie de circulation et ne peut être dépassé. Et on ne circule pas plus vite qu’à 30km/h.  

Nous invitons d’ailleurs les cyclistes a bien occuper cette place centrale pour ne pas encourager des dépassements par les usagers motorisés, dépassements qui sont de toute façon interdits.  

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route 

 

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  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière