Sécurité Routière : Bonnes fêtes et à l'an prochain

En tout premier lieu, on peut rêver à un meilleur partage de la voie publique. Ça paraît cliché, mais c’est pourtant de plus en plus important. L’époque du « tout à la voiture » est terminée. La mobilité douce a le vent en poupe. Mais que l’on soit un automobiliste ou un adepte des moyens de transport doux comme le vélo ou les engins de déplacement, il faut impérativement se respecter mutuellement. En 2022, près d’un tué sur cinq était un cycliste. En 2000, il y avait certes plus de morts sur nos routes, pas loin de trois fois plus que maintenant, mais la proportion de cyclistes n’était que de 8%. La proportion a plus que doublé en une 20aine d’années. Dans le même temps, les tués chez les automobilistes ont baissé de plus de 60%.  

On voit donc bien que ce changement de fond dans la mobilité a des conséquences sur l’accidentologie. C’est normal, et c’est quasi mathématique malheureusement, mais ce n’est pas une fatalité. Une meilleure attention mutuelle, une plus grande prudence de chacun pourrait sans conteste aider à ce que l’augmentation du nombre d’usagers doux ne se marquent pas trop dans les statistiques d’accidents graves. Combien de fois n’a-t-on pas vu un automobiliste couper, à un carrefour, la route d’un cycliste qui roulait pourtant sur une piste cyclable et bénéficiait de la priorité. A l’inverse, combien de cyclistes ne se faufilent-ils pas quotidiennement de manière dangereuse entre les automobiles et font peur à ces derniers en surgissant de nulle part ? Pareil pour les utilisateurs de trottinettes et autres engins du genre.  Ce ne sont là que deux exemples histoire de rappeler que chacun doit y mettre du sien avant de faire des reproches à l’autre. 

Plus de sécurité passe aussi par une infrastructure adaptée ! Des progrès constants sont observés dans ce domaine, et de plus en plus souvent, quand on réaménage une portion de voie publique, on voit ce qu’il y a lieu de faire pour assurer une meilleure sécurité pour tous. Mais c’est évidemment quelque chose de progressif, et ça ne remplacera jamais l’indispensable attention que doit avoir tout usager envers les autres, dans le respect des règles du Code de la route.  

Débutons donc 2024 avec à l’esprit la notion de partage de la route, et essayons d’avoir en tête le plus longtemps possible cette bonne intention. Bonnes fêtes de fin d’année, avec BOB au volant bien entendu !  

Commissaire Olivier Quisquater
Police de la Route

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• Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière