Journée mondiale contre le cancer: « Prenez soin de vous et faites-vous dépister ! » 

Ce 4 février a lieu la Journée mondiale contre le cancer. L’occasion de sensibiliser à la prévention, la détection et le traitement de la maladie. Chez nous, deux collègues ayant vécu cette épreuve ont eu cette chance de se relever encore plus forts... Des expériences encourageantes pour tous ceux qui mènent actuellement un combat contre la maladie.

Journée mondiale contre le cancer

L’inspectrice principale Christel Vandenbergh (zone de police de Liège) est une véritable battante. A 46 ans, elle a déjà affronté trois cancers du sein. Un en 2012 et deux autres en 2019. « J’en ai déclaré deux en même temps, cette année-là… ». Grâce à une prévention active, la policière liégeoise a pu être prise en charge rapidement. « Malgré l'agressivité et la rareté de ces cancers (triple négatif et HER2+), j'ai traversé ces tsunamis. Je profite maintenant pleinement de la vie à chaque instant. Faites-vous dépister... Ecoutez votre corps qui vous alerte. Prenez soin de vous », confie-t-elle sur sa page Facebook ‘’Christel Newlife’’

En effet, Christel ne se limite pas à son travail de policière, elle s’est aussi lancée dans la chanson, comme elle nous l’expliquait déjà en 2016 dans l’Inforevue. « Je suis montée sur le ring pour gagner le combat le plus difficile de ma vie et beaucoup de choses ont changé depuis lors. J’ai adopté une toute nouvelle philosophie de vie. » Exempte 15 mois et devant subir 6 chimios et 33 séances de radiothérapie lors de son premier cancer, elle s’est pourtant relevée et a repris le travail en douceur. Elle s’est notamment beaucoup investie dans le sport. Quant au déclic de la musique, il a eu lieu en 2012, lors d’un Relais pour la vie. « La musique a toujours été une passion et j’ai donc attaqué les cours de guitare pendant un an. Comme cela se passait bien, on m’a demandé de faire un petit showcase et depuis, je fais régulièrement de petites ou plus grandes scènes pour me faire plaisir et partager avec le public », relate celle qui a choisi d’adresser un clin d’œil à sa nouvelle philosophie de vie en choisissant « Christel Newlife » comme nom de scène. Elle a d’ailleurs composé une chanson dédiée aux personnes souffrant du cancer et tenu à reverser la moitié de ses bénéfices à la Fondation contre le cancer dont elle est devenue une ambassadrice. « C’est mon histoire, mais aussi un message d’espoir pour tous ceux et celles qui traversent une épreuve. Je ne dis plus « à cause de », mais « grâce » à la maladie, ma vie a pris un tournant à 180 degrés, l’envie de vivre mes rêves, de les partager et de profiter de la vie à chaque instant. » Actuellement, Christel trouve également beaucoup de satisfaction au contact des jeunes. « Si j’ai dû mettre de côté mon matériel de maintien de l'ordre et mes ambitions de devenir commissaire pour préserver ma santé, je me sens pleinement épanouie dans le milieu de la prévention des assuétudes en milieu scolaire. Le retour des jeunes est si gratifiant ! » 

« Chaque année, je fête le jour de ma greffe » 

L'inspecteur principal Luk Nowak de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) d'Anvers est, grâce à un donneur de cellules souches allemand et au soutien de sa famille, de ses amis et de ses collègues, parvenu à vaincre la leucémie. 

"En fait, je souffrais de maux de tête et de fatigue depuis un certain temps déjà", nous raconte l'inspecteur principal Luk Nowak. "Pour rigoler, j'avais dit à mon chef d'équipe de l'époque, l’inspecteur principal Erik Vermeulen, que contre le mal de tête, j'avalais des Dafalgan comme des bonbons. Quant à la fatigue, je l'attribuais à une condition physique amoindrie. Le trajet à vélo jusqu'à la gare m'épuisait, alors que je n'habite qu'à 900 mètres de là." "Nous prenions souvent le train ensemble, et 

j'ai remarqué que le visage de Luk prenait une teinte de plus en plus jaune", renchérit Wouter Waumans, alors chef de service à la PJF Anvers. "Je lui ai donc conseillé de passer voir le médecin du travail." 

En ce vendredi 1er juin 2018, Luk consulte donc le docteur Van Bragt du Centre médical provincial de Wilrijk. La maladie était déjà à un stade avancé. Une chimiothérapie et une hospitalisation d'un mois ont suivi dans la foulée. "Je n'appellerais pas cela un combat", corrige-t-il toutefois. "Il s'agit plutôt de subir les événements. La première chimio s'est plus ou moins bien passée, mais les deux suivantes ont été très dures." Après les deux premières séances, les médecins ont craint une récidive de la maladie. L'ultime bouée de sauvetage fut une transplantation de cellules souches, rendue possible par un donneur allemand. 

Heureusement, ma condition physique et mon état mental se sont révélés suffisamment bons pour permettre à mon corps de réagir positivement aux cellules souches 'étrangères'. En plus de mon anniversaire, chaque 26 octobre est aussi devenu une fête, le jour de ma 'petite transplantation'", conclut l'inspecteur principal Luk Nowak. 

Après une longue revalidation, Luk a repris le chemin du travail à mi-temps en octobre 2019. Depuis février/mars 2020, il travaille à nouveau à temps plein. 

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