Quand le devoir estival vous appelle

Si bon nombre d'entre nous peuvent se détendre ou faire la fête, c'est uniquement parce que certains, dont les policiers, se mobilisent. Découvrez en mots et (surtout) en images le travail estival à la police.

Sophie Droeshout

Sophie Droeshout est inspecteur de police et cavalière à la Police Fédérale. « Je fais partie de la centaine de cavaliers qui travaillent à la police. La police locale nous sollicite régulièrement, par exemple pour patrouiller dans des endroits difficiles d'accès ou peu visibles tels que les parcs, le littoral ou des quartiers résidentiels durant les périodes de vacances », explique Sophie.

Sophie et ses collègues enfourchent également leur monture dans le cadre du maintien de l'ordre public, par exemple lors de cortèges, de manifestations ou de matches de football. Ils interviennent toutefois toujours en appui des équipes de police présentes sur place. « En période estivale, nous assurons par exemple une surveillance et une visibilité supplémentaires lors de festivals comme le Pukkelpop ou le Graspop et dans les domaines provinciaux. Il s'agit d'événements à forte affluence », poursuit-elle. Sophie travaille à présent depuis douze ans à la police, où elle a toujours été cavalière. Son principal collègue est pour ainsi dire son cheval attitré, qu'elle a appris à connaître parfaitement. « Je monte à cheval depuis toute petite. Pour moi, ce métier est un rêve d'enfant qui s'est réalisé ».

Sur la photo, Kurt Leenknecht se trouve en gare de Louvain lors du retour des festivaliers de Rock Werchter. « Ce jour-là, la gare a vu défiler entre 40 000 et 50 000 personnes qui embarquaient dans les navettes de bus pour rejoindre la plaine du festival de Werchter », nous conte Kurt, qui est membre de la police des chemins de fer depuis quinze ans.

Même si son métier est devenu plus lourd et plus risqué, notamment par l'effet de la menace terroriste, Kurt l'exerce avec un grand plaisir. « Nos tâches sont en principe identiques à celles de la police locale, mais se concentrent sur les chemins de fer et la législation spécifique qui s'applique en la matière », raconte-t-il. En cas d'infraction ou d'accident impliquant un train, survenant à bord, dans une grande gare comme Louvain ou sur les voies, c'est à la police des chemins de fer d'intervenir. « Nous avons beaucoup de travail pendant l'été. À certains moments comme lors de Rock Werchter, seul un nombre limité de collègues est autorisé à prendre congé. Mais nous le savons et nous en accommodons. »

Luc Michiels (photo) forme une équipe avec Tubby, un chien détecteur d'explosifs. « Lors du retour des festivaliers de Rock Werchter, nous avons effectué des sweepings préventifs dans la gare de Louvain et aux abords de celle-ci. C'est l'officier responsable du service d'ordre local qui décide quels espaces, colis, sacs oubliés ou véhicules suspects nous devons contrôler. Si le chien découvre quelque chose, nous délimitons un large périmètre de sécurité et appelons le service de déminage SEDEE », raconte-t-il. « Depuis que nous sommes en niveau de menace 3, nous sommes régulièrement appelés pour effectuer de tels sweepings à des endroits où se concentre beaucoup de monde, comme les festivals d'été. C'est une lourde responsabilité, car lorsque nous laissons passer quelque chose, il faut être certains qu'il n'y a aucun danger. »

Texte: MARK Magazine

Cet article est paru initialement dans Mark Magazine 31

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