Surfons Tranquille : Méfiez-vous des applications liées à Facebook

Cette semaine, le commissaire Olivier Bogaert répond à des personnes étonnées de recevoir des publicités liées à des contenus consultés sur leur smartphone. N’oubliez pas de vérifier les paramètres de vos applications !

Photo by Erik Mclean on Unsplash

Les « cookies » de notre navigateur et les « likes » de Facebook permettent aux développeurs d’applications pour smartphones de vous proposer des publicités en rapport avec vos centres d’intérêt.  « Dans l’environnement Android, vous devez savoir qu’un grand nombre d’applications intègrent le kit de développement de Facebook, baptisé SDK. Avec lui, lorsqu’un développeur crée son application, il va vous permettre de vous y connecter en faisant usage de votre compte Facebook. Il pourra ainsi disposer de statistiques concernant l’usage de l’application ou encore la mettre en avant via des publicités sur Facebook », détaille le commissaire Bogaert.

Une étude ciblant 34 applications comme Spotify, Shazam ou Trip Advisor, a permis d’en apprendre davantage. Parmi les applications analysées, 61 % vont transmettre des données dès que vous les utilisez… sans rien vous demander. « Même si vous n’avez pas de profil ou que, si vous en avez un, vous ne l’utilisez pas pour vous connecter, Facebook va toutefois recevoir votre identifiant publicitaire Google. Ce qui va permettre aux annonceurs de relier les données sur votre comportement dans un profil complet. Si elles sont combinées, les données de différentes applications peuvent brosser un tableau fin et intime de vos activités, des intérêts, de vos comportements et de vos routines. Et certaines peuvent partager des données de catégories spéciales, comme celles en rapport avec votre santé. »

 

Pas le seul

Facebook n’est évidemment pas le seul à utiliser ce système. Google se sert aussi d’un SDK, intégré dans 88% des applications Android. « Et il est également plus que probable que cette collecte d’informations concerne également Apple et ses iPhones. Prenez donc le temps de vous documenter et de vérifier les paramètres », avertit le commissaire de la Federal Computer Crime Unit.

 

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