Des chiens formés à la détection du Coronavirus

Depuis la première vague du Coronavirus, divers projets visant à former des chiens à la détection du virus ont vu le jour à travers le monde (notamment en France). En Belgique, ce projet a été repris par différentes autorités. A l’initiative du doyen de la faculté de médecine vétérinaire de Gand, un comité directeur a été mis en place. Il regroupe un professeur de la faculté de médecine vétérinaire de Liège, un chimiste chercheur, spécialisé dans la sueur, le directeur DACH et l’ancien président de l’Association internationale d’élevage de chiens de travail. 

Chiens covid

La première étape fut d’unir toutes les forces vives en Belgique autour d’un seul projet. C’est ainsi que  la Police Fédérale, la Défense, la protection civile, les pompiers et plusieurs universités ont collaboré au lancement de ce projet. Ce projet a ensuite été validé  par le gouvernement à la mi-novembre et un budget spécifique a été alloué par un arrêté royal spécial afin que les matériaux puissent être achetés et que les tests PCR puissent être effectués sur des sujets. 

Lundi passé, la première phase du projet a débuté dans le centre de formation de la Direction d’appui canin de la Police Fédérale situé à Neerhespen. Durant cette phase on apprend aux 14 chiens renifleurs des autorités publiques déjà formés (drogues, explosifs ou personnes) à détecter l’odeur spécifique des patients atteints de COVID à travers leur sudation. À cette fin, plusieurs hôpitaux ont fourni leur soutien pour l’apport d’échantillons de patients positifs. Des centaines d’échantillons positifs et négatifs provenant de diverses personnes ont été récoltés afin de pouvoir établir que les chiens font ici clairement la distinction. 

L’ensemble du procédé se fait après une  analyse de risque et dans le strict respect des mesures sanitaires en garantissant l’anonymat total des patients qui ont collaboré ainsi que le respect du bien-être animal. 

La première phase, qui s’étalera sur plusieurs semaines, est une phase de validation purement scientifique dans laquelle on étudie dans quelle mesure l'odeur, que les chiens distinguent, peut être pleinement liée au Covid. Si cette première phase démontre scientifiquement que les chiens peuvent distinguer efficacement les personnes atteintes de COVID des autres, il appartiendra au gouvernement de décider où les chiens pourront ensuite être déployés (aéroports, centres de soins résidentiels, services d'urgence tels que la police, les pompiers, l'entrée aux événements, les écoles,...).  

En fonction de cette décision, des chiens devront ensuite être achetés et formés. Ensuite, du personnel sera formé dans une deuxième phase, qui sera déployée après une certification centrale. 

 

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