Sécurité Routière : Moins tolérants avec l'alcool

Vous avez peut-être entendu récemment qu’un conducteur pouvait plus vite perdre son permis qu’avant en cas de consommation d’alcool excessive. Qu’est-ce qui a changé concrètement ? 

Sécurité Routière : Moins tolérants avec l'alcool

En quelques mots, c’est qu’on se voit retirer son permis avec un taux d’alcool excessif plus bas qu’auparavant. Un retrait immédiat du permis de conduire sera désormais automatique à partir d’une consommation équivalente à 1.2 g d’alcool dans le sang au lieu de 1.5 g auparavant. En mesure dans l’éthylotest, ça revient à 0.50 mg par litre d’air alvéolaire expiré. Au lieu de 0.65 mg auparavant. En terme de consommation d’alcool, pour vous donner une idée, c’est comme si on diminuait plus ou moins d’un verre la limite pour perdre son permis pour deux semaines. Ce retrait s’ajoute bien entendu à d’autres sanctions, comme l’amende, qui suivront ultérieurement.  

Bien entendu, même avec un taux inférieur à ce 0.50 mg, on est déjà sanctionnable. On rappelle brièvement les étapes de sanctions pour l’alcool au volant. 

Pour un chauffeur professionnel comme un conducteur de taxi ou d’autocar, le taux punissable est de 0,2g d’alcool dans le sang ou 0.9 mg dans l’éthylotest, ce qui peut être atteint avec une simple bière déjà. Cela entraine 2h d’interdiction de conduire et une perception immédiate de 105€, plus frais de justice.  

A partir de 0.5 g dans le sang ou 0.22mg dans l’éthylotest, tous les autres conducteurs sont également punissables. L’interdiction de conduire sera de 3 heures et la perception immédiate de 179€, plus frais de justice. Pour beaucoup de personnes, ce taux sera atteint au 3e verre d’alcool.  

Dès 0.8g d’alcool dans le sang ou 0.35mg dans l’air expiré, l’interdiction de conduire est valable 6 heures et l’amende débute à 420€ plus frais de justice, et elle augmente encore ensuite d’un palier jusqu’à ce qu’on atteigne 1.2g ou 0.50 mg. Et là, comme on l’a vu, le permis est retiré et plus aucune transaction pénale ne vous sera proposée.  

C’est donc un système progressif, qui vous mène à un moment devant le juge de police, lequel vous infligera alors des sanctions sévères, bien entendu. Des lourdes amendes et des déchéances du permis de conduire sont alors à prévoir… 

Bref, on ne rigole donc pas avec la consommation d’alcool, et plus que jamais, il faut choisir entre boire ou conduire !  

Commissaire Olivier Quisquater 

Police de la Route 

 

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