Sécurité Routière : le brouillard

Il y a longtemps qu’on n’avait plus parlé du brouillard, un type de météo visiblement très nébuleux pour les usagers quand il s’agit d’utiliser les bons feux ! Il faut dire que c’est une situation qui demande une analyse fine et permanente de la part des conducteurs !  

Photo de Lina White sur Unsplash

La raison est que ce sont des feux à la fois utiles, mais qui peuvent aussi, en cas de mauvaise utilisation, se révéler gênant pour les autres usagers. Ce sont des feux qui ont une forte intensité lumineuse, il faut donc les allumer quand c’est utile et les éteindre quand ça ne l’est plus.  

Il convient de distinguer les feux de brouillard arrière et avant, pour lesquels les règles varient un tout petit peu. 

Pour ce qui est des feux de brouillard arrière, ceux-ci doivent être utilisés si le brouillard ou les chutes de neige réduisent la visibilité à moins de 100 m environ, ainsi qu'en cas de forte pluie, et ils doivent être éteints en dehors de ces circonstances.  Donc, en cas de brume, de brouillard léger ou d'une petite averse, vous pouvez vous contenter des feux rouges qui s'allument en même temps que vos feux de croisement ou de route, ils suffisent largement pour être vu de ceux qui vous suivent, pas besoin d'utiliser les feux de brouillard arrière. Et si vous les utilisez malgré tout alors que ce n’est pas nécessaire, les  conducteurs qui vous suivent et que vous éblouissez vous le feront peut-être remarquer par des appels de phare, à vous de comprendre le message !  

L'utilisation des feux de brouillard à l'avant est moins contraignante. Tout d'abord, vous n'êtes jamais obligé de les utiliser, à la différence des feux de brouillard arrière. Ensuite, la notion d’une visibilité maximale de 100m n’existe pas pour les feux de brouillard avant, un brouillard plus léger peut justifier leur utilisation.  Par contre, il faut aussi qu'il y ait du brouillard, des chutes de neige ou une forte pluie pour pouvoir les utiliser. Et s’il n’y a rien de tout ça, ils doivent être éteints.   

En dehors de la bonne utilisation des feux, le conducteur doit aussi adapter sa conduite bien entendu ! Votre vitesse et votre distance de sécurité doivent également être adaptées. Par exemple, si vous ne voyez qu’à 30 mètres, vous devez pouvoir vous arrêter en 30 mètres, pas un de plus. Méfiez-vous aussi de l’effet aspirateur, qui pousse les conducteurs à se rapprocher trop près du véhicule qui roule devant eux pour avoir toujours un point de référence devant soi. C’est comme ça qu’on obtient les carambolages lors de très mauvaises conditions météo... Quand on vous dit que conduire demande de la concentration, c’est encore plus vrai quand il y a du brouillard.  

En conclusion, garder ses distances, adapter sa vitesse à la visibilité, allumer les bons feux au bon moment, les éteindre aussi au bon moment, ce sont là les tâches prioritaires du conducteur en cas de brouillard.  

Commissaire Olivier Quisquater
Police de la Route

 

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  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière