Sécurité : Le croisement quand un obstacle entrave la circulation

Que devons-nous faire quand nous devons nous croiser dans une rue comportant un obstacle dans l’un des sens de circulation et rendant le croisement difficile? L’obstacle en question pouvant être un aménagement permanent, des travaux ou encore un véhicule en stationnement.

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Ce genre de situation avec des aménagements permanents a tendance à augmenter du fait d’aménagement de type chicane disposés par les gestionnaires de voirie pour ralentir le trafic.

La question est de savoir qui est prioritaire dans ce cas. Dans cette situation, la règle est simple, on ne peut plus simple même : celui qui se trouve face à l’obstacle entravant sa progression, doit ralentir et, au besoin, s’arrêter pour laisser passer les conducteurs en sens inverse.

En pratique, c’est une situation qui génère pourtant régulièrement de petites frictions. Car souvent, les conducteurs qui n’ont pas priorité ont tendance à manquer de patience, et à s’engager même si cela va gêner des conducteurs qui viennent d’en face et qui bénéficient de la priorité.

Et la situation n’est pas toujours bien meilleure quand des signaux B19 et B21 règlent la priorité dans des passages étroits. Ces panneaux sont pourtant faciles à comprendre : si vous avez une flèche rouge dans le sens de votre marche, vous n’avez pas la priorité, mais si vous avez une flèche blanche dans le sens de votre marche, vous bénéficiez de la priorité. Cependant, là aussi, certains forcent parfois le passage alors qu’ils devraient s’arrêter pour laisser passer le trafic qui vient d’en face…

Reste le cas particulier d’obstacles situés de part et d’autre de la route, et pour lesquels les conducteurs des deux directions doivent faire au même endroit une manœuvre de contournement sans que la signalisation ne détermine qui a la priorité. Dans ce cas, le Code de la route vous est de peu d’utilité, et il vaut donc mieux que les conducteurs règlent la situation à l’amiable.

Enfin, un petit mot aussi à l’adresse de ceux qui bénéficient de la priorité pour le croisement, mais qui, dans certaines situations, feraient aussi bien de se montrer un peu compréhensifs avec ceux qui ne sont pas prioritaires. Car dans certains cas, il arrive qu’un conducteur ait, par exemple, toute une rangée de véhicules en stationnement à contourner, et ne puisse pas, parce que sa vue est masquée, s’engager avec la certitude qu’aucun véhicule n’arrivera d’en face pendant qu’il passe l’obstacle. Dans un tel cas, il est courtois de le laisser terminer sa manœuvre plutôt que de s’engager dans le passage étroit pour bloquer la circulation. Bref, la courtoisie peut toujours aider là où le Code de la route montre ses limites…

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route

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