Sécurité : La circulation des cyclistes en groupe

La circulation des cyclistes en groupe fait l’objet régulièrement de frictions sur la route avec les automobilistes, et particulièrement le fait de rouler à deux de front. Il est bon de rappeler de temps en temps les règles à ce sujet, qui varient selon que l’on est en agglomération ou pas et en fonction du nombre de cyclistes.

Photo by Martin Magnemyr on Unsplash

Tout d’abord, en agglomération, les cyclistes qui circulent sur la chaussée à plusieurs peuvent rouler en permanence à deux de front sauf si le croisement est impossible. Inutile de vous énerver en tant qu’automobiliste, c’est donc bel et bien autorisé.

Hors agglomération par contre, il faut voir la taille du groupe, il faut donc se compter au départ. De deux à 14 inclus, les cyclistes doivent se remettre en file indienne quand un véhicule approche par l’arrière. Ce n’est malheureusement pas toujours respecté, et c’est à la base de conflits avec des automobilistes. Ces petits groupes ne peuvent pas non plus rester sur la chaussée s’il y a une piste cyclable praticable dans leur sens de circulation. Ceci est un autre point de friction avec les automobilistes, particulièrement avec les cyclotouristes qui dédaignent très souvent les pistes cyclables, même quand elles sont praticables.

A partir de 15 participants par contre, les cyclistes peuvent rester à deux de front même hors agglomération, mais à condition de rester groupés. Il est donc important d’éviter la débandade, dans les côtes notamment. Il faut donc constamment que les plus forts s’adaptent au rythme des plus faible. Un groupe de cyclotouristes, ce n’est pas le peloton du Tour de France, c’est quelque chose qui doit rester ordonné. Les groupes comptant au moins 15 cyclistes peuvent également rester sur la chaussée même s’il y a une piste cyclable praticable. C’est une autre bonne raison pour se compter avant de partir.

Selon le cas de figure, ces règles paraissent sans doute positives pour les uns, ennuyeuses pour les autres. Elles tentent en tout cas de trouver un équilibre raisonnable entre la sécurité et la mobilité pour tous, et à ce titre, elles doivent donc être respectées et acceptées pour éviter les conflits entre les cyclistes et les autres types de conducteurs. Quand c’est le cycliste qui est avantagé, les autres usagers doivent faire preuve de patience et ne pas tenter de dépassements risqués, et quand les règles sont plus contraignantes pour les cyclistes, c’est à ces derniers à faire un effort pour les respecter afin d’éviter les conflits.

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route

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