Laboratoires de drogues synthétiques en Flandre occidentale : la Police Judiciaire Fédérale invite la population à signaler les situations suspectes

La Police Judiciaire Fédérale de Flandre occidentale veut encourager le plus de citoyens possible à signaler à leur zone de police locale tout indice de la présence de laboratoires de drogues synthétiques ou de dépôts sauvages de déchets de stupéfiants sur le territoire de la province. Grâce à une check-list de situations ou de comportements potentiellement suspects, les citoyens peuvent donner un coup de pouce à la police et l'aider à lutter contre les organisations criminelles actives dans le trafic de drogue.

Le mois dernier, la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Flandre occidentale a procédé au démantèlement de deux laboratoires de drogue en activité, l'un à Izegem et l'autre à Oostkamp. Plusieurs dépôts sauvages de déchets de stupéfiants ont par ailleurs été mis au jour, notamment à Dixmude et, plus récemment encore, à Passendale. Il était depuis longtemps manifeste que les trafiquants de drogue ne se cantonnaient plus à la région frontalière du Limbourg et d'Anvers pour implanter leurs installations. Le nombre de constatations effectuées en si peu de temps en Flandre occidentale est toutefois surprenant.



Le commissaire divisionnaire Kurt Desoete, directeur judiciaire de la PJF de Flandre occidentale, apporte des précisions sur la lutte contre le trafic de drogue en bande organisée : "Nous essayons de démanteler les organisations, d'arrêter et de traduire en justice les suspects, de retirer les stupéfiants du marché et de mettre la main sur les gains criminels. Mais nous n'oublions pas non plus, par exemple, les propriétaires de hangars qui ferment les yeux sur les activités de leurs locataires en échange d'un loyer généreux."

 

La plupart du temps, les laboratoires de ce type sont aménagés dans des fermes et des hangars discrets, mais aussi dans des habitations. Bien que les organisations criminelles essaient naturellement de dissimuler leurs activités, une série d'indicateurs peuvent alerter les riverains. La PJF de Flandre occidentale invite dès lors la population à être vigilante et à signaler toute activité suspecte à leur zone de police. Afin de protéger la sécurité de ces personnes, ce signalement peut se faire de manière anonyme.

 

"Lors d'enquêtes récentes", explique le directeur judiciaire Kurt Desoete, "des riverains nous ont appris qu'ils avaient remarqué des détails étonnants. Mais ces informations sont rarement communiquées à la police. Ce n'est pourtant pas compliqué : il suffit d'effectuer une déclaration ou de prendre contact avec l'agent de quartier de la Police Locale. Tout signalement, aussi modeste soit-il, peut s'avérer d'une grande importance. Ne prenez toutefois aucun risque et ne vous lancez pas vous-même dans des investigations : les producteurs font généralement partie de grandes organisations et n'hésitent pas à recourir à la violence."

 

Check-list de situations suspectes 

 

Les organisations criminelles essaient naturellement de dissimuler leurs activités aux yeux du monde extérieur. Dans de nombreux cas, il est toutefois possible de détecter certains signaux, à condition de savoir à quoi il faut prêter attention. Exemples d'éléments pouvant indiquer l'existence d'un laboratoire clandestin :

  • Présence d'odeurs chimiques (comme l'acétone) ou anisées
  • Fumées ou vapeurs anormales
  • Activité dans des bâtiments normalement inoccupés, à des heures inhabituelles ou non
  • Apparition soudaine de bouches d'aération
  • Fenêtres occultées pour empêcher les regards
  • Sécurisation hors norme (vidéosurveillance, clôtures, serrures renforcées, détecteurs de mouvements...) de sites a priori abandonnés
  • Livraison de produits chimiques dans des jerrycans, de grands fûts ou de bouteilles de gaz
  • Allées et venues de camionnettes, immatriculées à l'étranger ou non, à des moments inhabituels

La production de drogues synthétiques génère des déchets dangereux, qui sont souvent rejetés dans la nature, enfouis dans le sol ou déversés dans des cours d'eau. Évitez tout contact avec ces produits résiduels toxiques, restez à distance et signalez ces rejets illégaux aux services de secours. L'évacuation et l'élimination de ces déchets chimiques est l'affaire de spécialistes.

 

Les agissements suspects peuvent être signalés en permanence à la Police Locale, au commissariat ou auprès de l'inspecteur de quartier.

 

De plus, les provinces du Limbourg et d'Anvers disposent de points de contact spécifiques :

Een onderzoeker van het CRU neemt foto's van een synthetisch drugslabo in West-Vlaanderen

 

Twee onderzoekers van het CRU nemen stalen van de aangetroffen producten in een synthetisch drugslabo

 

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