Ciney-Marche : quatre arrestations après un enlèvement

BRUXELLES, 27/02/2017. - Le mardi 31 janvier 2017 vers 21 heures, un gérant de société cinacien regagnant son domicile a eu l'attention attirée par un véhicule Citroën Berlingo au comportement suspect. La voiture s'est arrêtée à sa hauteur, et sous la menace, trois occupants l'ont forcé à monter à l'arrière de la fourgonnette en lui masquant le visage. L'équipage a quitté Ciney pour emprunter la Nationale 4 en direction de Marche-en-Famenne.



Sur le trajet, les suspects ont réclamé le paiement d'une importante somme d'argent correspondant, selon eux, à des travaux impayés.



La victime a été brutalisée et frappée à de nombreuses reprises.



La voiture s'est arrêtée une première fois dans la région d'Aye où les suspects se sont débarrassés du téléphone portable de leur victime. Ils reprendront la route vers Marche pour s'arrêter au lieu-dit Fonds des Vaulx, connu pour son caractère isolé. A cet endroit, la victime sera à nouveau frappée à de nombreuses reprises et menacée à l'aide d'une arme à feu.



L'entrepreneur cinacien a alors proposé un arrangement, et prétextant vouloir contacter un associé pour faire procéder au paiement de la somme réclamée, il a demandé à ses ravisseurs de pouvoir récupérer son GSM. Un des suspects est retournée seul vers l'endroit où l'appareil avait été abandonné, toujours à bord du véhicule Citroën Berlingo.



Entretemps, l'épouse de la victime, alertée par les cris de son compagnon au moment de l'enlèvement, avait activé la localisation du portable de celui-ci et prévenu les services de police en leur communiquant les caractéristiques et une partie de la marque d'immatriculation du véhicule utilisé par les suspects.



Un service de la zone de police Condroz-Famenne s'est rapidement rendu vers l'endroit où le GSM avait été localisé par la compagne. Ils ont récupéré l'appareil et dans le même temps ont constaté les manœuvres d'une voiture correspondant à la description donnée. Un suspect, âgé d'une petite trentaine d'années et installé en région liégeoise a été intercepté.



Dans un premier temps, il n'a pu fournir aucune explication plausible à sa présence sur les lieux, ni quant à la découverte dans le véhicule d'un trousseau de clefs dont il a été déterminé qu'il appartenait à la victime. Ce suspect a été privé de sa liberté sur décision du parquet.



Sans nouvelle de leur complice, les deux autres ravisseurs ont décidé de relâcher le Cinacien qui, après avoir marché plusieurs kilomètres, a pu prévenir ses proches de sa libération. Il s'en tire avec diverses contusions et plusieurs jours d'incapacité de travail.



L'enquête confiée à la police judiciaire fédérale (PJF) de Namur a permis l'identification de deux autres membres de la bande, un père et son fils âgés respectivement de 45 et de 25 ans, tous deux domiciliés dans la région de Marche. Le fils a reconnu sa participation aux faits tandis que le père nie touteimplication.

Les suites d'enquêtes ont permis l'identification d'un quatrième suspect, et une perquisition effectuée le 8 février dernier dans la région d'Aye a conduit à l'interpellation d'un homme âgé de 25 ans qui a reconnu sa participation aux faits.



Les trois plus jeunes interpellés sont soupçonnés d'avoir participé activement à l'enlèvement, tandis que le quatrième, père de l'un d'eux, serait le commanditaire présumé.



Ces quatre personnes ont été placées sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction.


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