Plan Canal, un nouveau succès dans la lutte contre le trafic de documents

BRUXELLES, le 31/10/2016. - Dans le cadre du Plan Canal et grâce à l'accent mis sur le trafic de documents, la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles a une nouvelle fois été en mesure d'arrêter une bande de fabricants et de trafiquants de faux documents. Cette année, deux organisations criminelles actives dans le trafic de documents ainsi qu'une organisation irakienne qui se livrait à du trafic d'êtres humains en utilisant des documents d'identités falsifiés avaient déjà pu être démantelées.



L'enquête avait été ouverte début 2016, sur la base d'informations reçues, indiquant qu'une personne habitant la commune de Molenbeek se livrait à un trafic de faux documents d'identité. L'intéressé n'en était pas à son coup d'essai, comme en témoigne une condamnation antérieure pour des faits similaires prononcée en 2014.



L'enquête a révélé que l'intéressé bénéficiait du concours de plusieurs membres de sa famille pour mener ses activités criminelles. Les enquêteurs sont ainsi remontés vers un appartement situé à Beersel où les faux documents étaient probablement fabriqués. L'enquête a non seulement permis de préciser le mode de fabrication des faux documents mais elle a également mené les enquêteurs vers plusieurs acquéreurs importants, impliqués dans des faits de trafic de documents et actifs sur le territoire de l'agglomération bruxelloise.



En concertation avec le juge d'instruction, il a finalement été convenu de procéder à plusieurs perquisitions le mercredi 26 octobre 2016, à l'aube. À 5 heures du matin, 80 enquêteurs de la PJF Bruxelles, assistés de leurs collègues de la zone de police de Bruxelles-Ouest et de deux maîtres-chiens, se sont présentés à huit adresses. Ces perquisitions ont donné lieu à l'arrestation de onze personnes, qui ont été emmenées dans les locaux de la PJF Bruxelles pour audition et enquête subséquente.



La perquisition à Beersel a permis de confirmer les soupçons selon lesquels les faux documents étaient fabriqués à cet endroit : les enquêteurs ont non seulement découvert des documents d'identité et le matériel ICT nécessaire, mais également un card printer, des rouleaux avec des négatifs d'impression, des cartes en plastique blanc (du type carte d'identité électronique) ainsi que d'autres éléments nécessaires à la fabrication de faux documents. Aux autres adresses, les enquêteurs ont également pu mettre la main sur des faux documents et du matériel dissimulé laissant présumer des activités dans le cadre de ce trafic de documents (données d'identité, photos d'identité…). Un pistolet d'alarme, une somme d'environ 9 000 euros en liquide et deux voitures ont également été saisis.



Tous les suspects ont été mis à la disposition des autorités judiciaires. Pour huit d'entre eux, des mandats d'arrêt ont été délivrés par le juge d'instruction. Une personne d'origine marocaine a été mise en détention au centre fermé de Vottem sur décision de l'Office des étrangers en vue d'être rapatriée.



L'enquête se poursuit, la prochaine chambre du conseil est prévue ce lundi 31 octobre 2016.


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