Sécurité routière : se garer devant un garage

En ville, il n’est pas toujours facile de trouve un endroit pour s’arrêter et déposer quelqu’un. Un internaute nous dit avoir reçu une remarque d’un riverain alors qu’il s’était arrêté devant un garage pour déposer quelqu’un. Le propriétaire du garage, qui passait par là lui a dit qu’il ne pouvait pas se garer à cet endroit, qu’il était le seul à pouvoir le faire. Qu’en est-il vraiment ?

Sécurité routière : se garer devant un garage (Source : TJ Dragotta sur Unsplash.com)

Il faut se souvenir que dans le Code de la route, il y a des endroits où on peut s’arrêter, mais pas stationner. Et les garages et autres accès carrossables à des propriétés privées font partie de ces endroits où l’on peut s’arrêter, mais pas stationner.  

Mais rappelons tout d’abord la différence entre s’arrêter et stationner ! Être à l’arrêt, c’est être immobilisé le temps nécessaire pour l’embarquement ou le débarquement de choses ou de personnes. Dans le cas plus haut, le propriétaire a tort de penser qu’aucun autre véhicule que le sien n’a le droit de se trouver un instant devant son garage. Mais il faut bien entendu que ça reste dans la définition de l’arrêt. Dès que ça se prolonge, vous faites une course dans un magasin par exemple, ça devient un stationnement, c’est interdit.  

Devant un garage, ne pourront stationner que les véhicules dont le signe d'immatriculation est reproduit lisiblement à ces accès. Donc, même un propriétaire ne pourra pas en principe stationner devant son garage ou son allée s’il n’a pas mis une reproduction de son immatriculation.  

Rappelons qu’il y aussi tout un tas d’endroits où l’on ne peut ni stationner, ni même s’arrêter. Et c’est notamment le cas du fameux double file. Contrairement à ce qu’on croit, c’est interdit, même si on a allumé ses 4 feux clignotants, qui ne sont d’ailleurs pas prévu à cet usage.  

Il y a bien d’autres endroits où le stationnement est interdit, mais l’arrêt autorisé. La liste est longue et contient des situations parfois peu courantes, mais citons les arrêts de bus et de tram, les entrées et sorties de parkings, les rues qui font moins de 3m de largeur, ou encore, les places pour PMR. Dans ce dernier cas, il est bon de ne pas en abuser, car même si vous n’en avez que pour quelques dizaines de secondes, ça peut mettre sérieusement dans l’embarras une personne à mobilité réduite qui a diablement besoin d’une place plus grande pour pouvoir sortir de son véhicule, par exemple parce qu’elle doit déployer un fauteuil roulant. D’ailleurs, pour cette raison, dans certains pays, comme la France, l’arrêt est aussi interdit sur une place pour personne handicapée. Au fond, n’est-ce pas mieux de laisser ces places totalement libres pour ceux qui en ont besoin ?  

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route

 

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  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière