Escrocs au bout du fil

Comment s’opèrent les escroqueries téléphoniques ?

Un vendeur vous téléphone et vous propose une offre alléchante. Il s’agit généralement de bons de réduction, de chèques avantageux pour une chambre d’hôtel ou un voyage, de réductions pour des achats en ligne, d’échantillons de produits de beauté ou de numéros d’essai de magazines. La plupart du temps, le vendeur ne se présente que très brièvement et communique peu de détails sur l’offre. Il vous propose peut-être aussi de tester le produit ou le service gratuitement, ou moyennant un prix dérisoire. A la fin de la conversation, il promet de vous envoyer un récapitulatif de l’offre par e-mail. Cet e-mail n’arrive pas ou atterrit parfois directement dans vos courriers indésirables. A défaut de réaction, vous recevez une facture ou d’emblée une injonction de paiement d’un bureau de recouvrement. Etrangement, cet e-mail, lui, arrive directement dans votre boîte e-mail. Le montant est souvent supérieur à celui qui a été convenu par téléphone. Et même si vous payez, vous ne recevez, la plupart du temps, rien du tout. Ces escrocs opèrent presque toujours depuis l’étranger et ne tiennent pas compte de la liste "Ne m’appelez plus". Les consommateurs inscrits sur cette liste pour éviter les appels commerciaux, risquent donc quand même d’être victimes de ces arnaques téléphoniques.



Comment reconnaître ces appels trompeurs ?

1. Pendant l’appel téléphonique

- Le télévendeur se présente-t-il ?

Dès le début de la conversation, le télévendeur est tenu de décliner son identité et de préciser pour quelle entreprise il appelle. Il doit également signaler que la conversation téléphonique vise à vendre un produit ou un service. S’il ne le fait pas, méfiez-vous et n’hésitez pas à lui demander de le faire !



- L’offre est-elle claire ?

Si le vendeur communique peu de détails sur les caractéristiques, le prix ou la durée du contrat, demandez-lui davantage d’informations. Les offres ou échantillons d’essai gratuits doivent vous mettre la puce à l’oreille.



2. Après l’appel téléphonique

- Le télévendeur travaille-t-il pour une entreprise qui a déjà fait l’objet de signalements ?

Vérifiez le nom de l’entreprise qui vous appelle sur la liste des entreprises au sujet desquelles le SPF Economie et le Centre Européen des Consommateurs ont déjà reçu des signalements. Soyez extrêmement prudent quant aux offres d’entreprises se trouvant sur cette liste. Et même si l’entreprise n’y figure pas, restez vigilant : les escrocs changent fréquemment de nom et n’ont peut-être pas encore été signalés au SPF Economie.



- Avez-vous reçu une confirmation écrite ?

Les télévendeurs sont tenus de vous envoyer un e-mail ou une lettre de confirmation. Sur ce document doivent figurer clairement toutes les informations concernant l’offre et votre droit de rétractation. Si vous n’êtes pas intéressé par l’offre, signifiez-le immédiatement ! Si vous n’avez pas reçu d’e-mail de confirmation, consultez votre dossier de courriers indésirables. Si l’e-mail s’y trouve ou si vous n’avez rien reçu, il s’agit fort probablement d’une escroquerie. Soyez aussi sur vos gardes lorsque cet e-mail ne contient que des informations sommaires et confuses.



- Le bureau de recouvrement qui envoie les injonctions est-il reconnu en Belgique ?

Quelques temps après l’appel ou l’e-mail de confirmation (s’il est envoyé), vous recevez une injonction d’un bureau de recouvrement. Vous n’avez pas à payer immédiatement, vérifiez d’abord que le bureau de recouvrement est enregistré auprès du SPF Economie. Vous pouvez consulter la liste des bureaux de recouvrement enregistrés sur le site web SPF Economie. Si le bureau de recouvrement n’est pas enregistré, il ne peut pas exercer d’activité en Belgique. Vous n’êtes pas d’accord avec l’injonction de paiement du bureau de recouvrement ? Signifiez-le lui le plus vite possible.

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