Diminution du nombre d’accidents mortels sur les autoroutes en 2014.

Une évolution positive grâce aux actions de la police fédérale de la route

BRUXELLES, 26/05/2015. - Les derniers chiffres de la police fédérale de la route révèlent que 100 personnes ont été tuées sur les autoroutes en 2014, un nombre historiquement bas, même si chaque personne décédée sur la route est bien évidemment une victime de trop. L'évolution positive de ces dernières années relative au nombre de victimes décédées suite à un accident sur autoroute se poursuit.

En 2014, plus de 250.000 conducteurs ont, au total, été soumis à un alcootest et plus de 1.360.000 infractions pour non-respect des limites de vitesse ont été constatées par la police fédérale de la route.

Avec plus de 1.000 membres du personnel à son actif et ce, sans augmenter le nombre d'effectifs de ces dernières années, la police fédérale de la route est parvenue à doubler le nombre de contrôles alcool et vitesse sur la route depuis 2008. Entre 2008 et 2014, le nombre de constatations d'excès de vitesse a augmenté de 145% et le nombre de contrôles alcool de 102%.

La capacité investie sur le terrain lors d'opérations de contrôle a par ailleurs augmenté jusqu'à atteindre 155.000 heures en 2014. Les contrôles en constante augmentation et la présence accrue sur le terrain sont la preuve des efforts continus fournis par la police de la route pour faire diminuer le nombre de blessés et de tués et renforcer la sécurité sur les autoroutes.

A tout moment de la journée et de la nuit et ce, quelques soient les conditions climatiques, les policiers travaillent sur un terrain d'action de plus de 2.100 km. Le directeur de la police fédérale de la route, le commissaire-divisionnaire Michaël Jonniaux, déclare: « C'est avec énormément de satisfaction que nous constatons à nouveau une diminution du nombre de tués sur notre terrain d'action. Une politique de contrôle sans cesse renforcée et dynamisée couplée à la motivation de nos policiers sont certainement deux éléments importants qui nous ont permis d'atteindre ces résultats".

La vitesse excessive ainsi que la conduite sous influence de l'alcool sont deux des trois « killers[1] », les phénomènes dans lesquels la police de la route investit le plus. Des études scientifiques ont d'ailleurs démontré que l'alcool joue un rôle dans 1 accident mortel sur 4 et que la vitesse excessive ou inadaptée est un facteur déterminant dans 1 accident mortel sur 3.

Le nombre de tués sur les routes diminue

Les nombreux efforts en termes de prévention ainsi que l'efficacité des interventions de la police de la route ont notamment contribué à réduire le nombre de blessés et de tués sur les autoroutes.

En effet, en l'espace de trois ans, le nombre de blessés graves a chuté de plus de la moitié. Le nombre de personnes tuées a, quant à lui, également fortement diminué.

Nombre de tués et de blessés sur le terrain d'action de la police fédérale de la route

Moyenne 1998-2000

Référence pour les Etats Généraux de la Sécurité routière

2011 2012 2013 2014
Nombre d'accidents avec lésions corporelles 4 099 3 743 3 666 3 403
Nombre de tués 236 131 118 107 100
Nombre de blessés graves 1 428 1 125 570 584 484
Nombre de blessés légers 4 714 4 933 4 856 4 687

La sécurité, une priorité avant tout

La sécurité sur nos routes est une des priorités reprises dans le Plan National de Sécurité 2012-2015.

Le tableau ci-dessous reprend le nombre d'heures investies dans des actions de contrôle en matière de circulation routière. En 2014, les membres de la police fédérale de la route ont passé quelques 155.000 heures à contrôler les automobilistes. C'est une augmentation de 19% par rapport à l'année 2013 !

Nombre d'heures passées sur le terrain lors d'actions de contrôle
2011 2012 2013 2014

Augmentation de 2013

à 2014

150 578 139 541 130 676 155 776 19,2 %

La vitesse, une nouvelle approche

La vitesse est la cause d'un tiers des accidents mortels. C'est l'unique raison pour laquelle la police de la route organise des contrôles de vitesse.

L'objectif de la police fédérale de la route est de mener des contrôles de manière permanente dans le but de modifier le comportement, parfois imprudent et dangereux, de certains automobilistes. En 2014, 1.364.549 excès de vitesse ont ainsi été constatés par la police de la route.

Zones de chantier

Depuis 2012, on constate une augmentation des contrôles de vitesse à l'aide des radars semi-mobiles le long des autoroutes. Ces radars sont généralement positionnés à proximité des zones de chantiers, où la vitesse est un danger, tant pour les ouvriers que pour les automobilistes.

De nouvelles méthodes de contrôle

Depuis 2014, la police de la route organise des « actions Speed ». On sait que trop souvent, les automobilistes freinent à l'approche d'un radar et accélèrent à nouveau, une fois le radar dépassé. Pour lutter contre ce comportement, la police de la route organise chaque semaine plusieurs contrôles sur de longues distances (un axe de circulation complet) au moyen des radars fixes présents sur cet axe et de plusieurs radars mobiles.

L'objectif de cette nouvelle approche est d'encourager les automobilistes à rouler à une vitesse constante et donc de faire diminuer drastiquement le nombre de victimes sur les routes.

Marathon contre la vitesse ; la sécurité est l'affaire de tous

Le premier marathon contre la vitesse a été organisé en 2014. Pendant 24 heures, 131 zones de police et la police fédérale de la route ont contrôlé la vitesse des automobilistes sur l'ensemble du territoire belge.

Fait inédit et original dans les opérations de police, les citoyens ont pu jouer un rôle actif dans l'organisation de cette opération. Ceux qui le désiraient ont pu demander à la police de flasher aux endroits qu'ils souhaitaient. Les services de police ont alors évalué la demande et décidé s'il était possible et opportun d'effectuer un contrôle de vitesse à l'endroit proposé, que ce soit le jour de l'opération ou dans les semaines et les mois qui ont suivi.

Entre-temps, deux autres marathons contre la vitesse excessive ont été organisés durant vingt-quatre heures par la police fédérale de la route en étroite collaboration avec les zones de police locales, en octobre 2014 et avril 2015.

Voici les résultats définitifs pour la dernière opération (23-24 avril 2015);

Pour les caméras mobiles

  • Nombre de véhicules contrôlés : 289.883
  • Nombre de dispositifs mobiles: 688
  • Nombre de procès-verbaux et de perceptions immédiates : 19.705
  • Nombre de permis de conduire retirés : 73

Pour les caméras fixes:

  • Nombre de procès-verbaux et de perceptions immédiates : 1680
Nombre de perceptions immédiates ou de procès-verbaux pour excès de vitesse
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Radars mobiles:

Nombre de PV ou perception

557 818 574 442 594 088 574 496 653 043 499 246 594 230

Radars fixes:

Nombre de PV ou perception immédiate

N'existait pas encore 199 264 230 493 480 390 523 526 573 747 399 561

Contrôle de trajet :

nombre de PV ou perception immédiate

N'existait pas encore N'existait pas encore Bestond nog niet N'existait pas encore 46 655 305 157 261 419

Radars semi-mobiles:

Nombre de PV ou perception immédiate

N'existait pas encore N'existait pas encore Bestond nog niet N'existait pas encore 91 715 78 553 109 339
TOTAL 557 818 773 706 824 581 1 054 886 1 243 490 1456 703 1364 549

Contrôle alcool selon le principe « s'arrêter c'est souffler »

Chaque année, la conduite sous influence de drogues et/ou de l'alcool tue 10.000 personnes en Europe. Conduire sous influence est un comportement dangereux, tant pour le conducteur que pour les autres usagers. En effet, les capacités cognitives et motrices d'une personne peuvent s'en voir altérées. En conséquence, on constate un taux de réaction plus lent et une moins bonne évaluation des obstacles présents.

La conduite sous influence est l'une des causes principales d'accident sur les routes. Des études scientifiques ont démontré qu'environ 1 accident mortel sur 4 est causé par une trop grande consommation d'alcool. Autant d'accidents qui pourraient être évités.

La note cadre sécurité routière de mai 2009 confirmée lors des Etats Généraux de la sécurité routière de mai 2011 prévoit que 2 conducteurs sur 10 doivent être soumis à l'éthylotest annuellement par la police intégrée, soit 1.200.000 conducteurs par an. La police fédérale de la route doit effectuer 20% de cet objectif, et donc contrôler le taux d'alcoolémie de 240.000 conducteurs par an. L'objectif est donc atteint, et ce pour la cinquième année consécutive. On peut même ajouter que le nombre d'alcootests a augmenté de 116% depuis 2008.

Nombre d'alcootests réalisés
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 % entre 2008 et 2014
Nombre d'alcootests 125 250 155 582 245 175 263 268 270 875 258 414 250 702 102 %

Cette augmentation par rapport à 2008 s'explique notamment par la hausse du nombre de contrôles de routine. Depuis 2010, les équipes de la police de la route présentes sur le terrain contrôlent l'alcoolémie de chaque conducteur avec lequel elles entrent en contact, que ce soit dans le cadre d'un contrôle de routine ou de son implication dans un accident de roulage par exemple.

Types de contrôles Nombre d'alcootests en 2015 Pourcentage de conducteurs contrôlés en « alerte» ou « positif »'
Contrôles routiniers 142 255 1,9 %
Contrôles ciblés [2]. 84 100 2,3 %
Contrôles après un accident avec dégâts perceptibles 19 667 4,4 %
Contrôles après un accident avec lésions corporelles 4 401 9,7 %
Conducteurs qui sont prêts à partir 279 6,5 %
TOTAL 250 702 2,4 %

Au total, 2,4% des personnes contrôlées étaient positives.

Plus inquiétant, on constate dans le tableau ci-dessus que près de 10% des conducteurs contrôlés à la suite d'un accident de la route avec lésions corporelles conduisaient sous l'influence de l'alcool.

[1] La conduite sous influence d'alcool et/ou de drogues, la vitesse excessive et le non-port de la ceinture de sécurité.

[2] Opérations de contrôle ciblant spécifiquement la conduite sous influence

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