Cinq experts innovants et fiers de l’être

Comme chaque mois, la Direction de la communication met le focus sur des collègues ayant à cœur de partager leur fierté de travailler pour les services de police. En ce mois d’avril, la Direction générale de la Police Judiciaire Fédérale (DGJ) est à nouveau mise à l’honneur avec cinq experts férus d’innovation : David, Bart, Elora, Anouchka et Héloïse. Tous sont fiers de créer aujourd’hui la police de demain, inspirée par les besoins du terrain.

DGJ - Cinq experts innovants et fiers de l’être
De gauche à droite : Héloïse, Elora, David, Anouchka et Bart.

Les technologies constituent un défi majeur pour la Police Fédérale qui se doit de garder un pas d’avance sur la société et en particulier sur les pratiques criminelles innovantes. L’innovation est matérielle, logicielle et aussi humaine. Elle nécessite la formation des personnels en place ainsi que le recrutement de profils ultra-spécialisés. « A la Police Judiciaire Fédérale, nous comptons quelque 200 collègues qui collaborent au processus d’innovation. Ils sont impliqués dans des projets liés à la cryptomonnaie, la recherche internet, le décryptage ou encore l’Open Source Intelligence», résume le commissaire divisionnaire David Jaroszewski, conseiller « Innovation et transformation digitale » à la DGJ.

Après avoir dirigé pendant 11 ans le département IT au sein de la Direction de la télématique (actuelle Direction de l'information policière et des moyens ICT), « Jaro » a rejoint le volet Recherche et développement des Unités spéciales, avant d’effectuer une mobilité vers la DGJ il y a 8 ans. « J’ai connu la technologie pour tous puis la technologie confidentielle. 

David Jaroszewski.
David Jaroszewski.

Ici, l’idée était de créer une vision de l’innovation au profit de la DGJ. Je me réjouis d’avoir pu obtenir, en collaboration avec l’expert financier, plusieurs millions d’euros de subventions européennes pour accélérer et déployer certains projets. Et notre force est d’avoir pu mettre sur pied un important réseau de collègues qui fonctionnent en toute transparence. Ils démontrent qu’avec de la passion, de la réflexion et de l’innovation, on peut aussi développer des choses magnifiques, dans un délai et un budget limités ! »

 « Jaro » est aussi un fervent partisan du partage de connaissances et de la mutualisation de moyens avec des partenaires externes tels que les universités. Le projet BPA, outil d’intelligence artificielle utilisé dans l’analyse des traces de sang sur les scènes de crimes, en est un bel exemple. « Il n’y a pas si longtemps, avant la 2D, on travaillait encore avec du fil que l’on tendait pour déterminer les zones d’impacts en cas de décès. Ici, on est arrivé à un outil de réalisations en 3D, conçu en quelques mois, en partenariat avec la KU Leuven. Un logiciel unique en son genre et précieux dans le cadre des enquêtes ! »

 

Bart : « Le metaverse et les cryptos : mes passions »

Le premier inspecteur Bart De Vlaminck a rejoint les rangs de la Federal Computer Crime Unit (FCCU) à la fin 2005. Depuis 2012, il fait des recherches sur les cryptomonnaies et les bitcoins. « En ce moment, je travaille principalement sur le Web-3 Metaverse, un sujet captivant. Le Web-3 est une nouvelle génération d’internet, décentralisé, qui trouve son expression concrète dans l’intelligence artificielle, les cryptomonnaies, les NFT (non-fungible tokens) et le metaverse : un ensemble de mondes virtuels dans lesquels les utilisateurs peuvent faire du shopping, voyager, jouer à des jeux vidéo, etc. On peut citer le jeu à succès Fortnite ou encore Decentraland, où l’on peut acquérir des terrains virtuels sous forme de NFT. Ces NFT, il faut également en posséder, par exemple, pour acheter de nouvelles lunettes de soleil ou des vêtements pour son avatar. »

Bart veut tout savoir sur ses passions - le metaverse et les cryptos - et en suit dès lors toutes les évolutions, même pendant son temps libre. « Ma fierté, c’est d’étudier ces domaines en profondeur, de collaborer à l’échelle internationale en partageant mes connaissances dans le cadre de présentations ou de formations pour des collègues en Belgique et à l’étranger. J’ai l’intention de continuer à travailler ici, car pour l’instant, mon travail et ma passion ne font pour ainsi dire qu’un. »

 

Premier inspecteur Bart De Vlaminck
Premier inspecteur Bart De Vlaminck
Elora Fernandes

Elora : « J’apporte ma pierre à l’édifice »

Elora Fernandes est entrée à la PJF de Charleroi en tant que Criminal Intelligence Specialist (CIS) il y a deux ans. On entend par « Intelligence » l’exploitation pertinente d’informations. Grâce à divers processus et outils, elle essaye d’enrichir le travail des enquêteurs en analysant de grands volumes de données recueillies à différentes sources et peu ou pas facilement exploitées. En tant qu’Intelligence Manager, elle veille aussi à la coordination et au suivi des processus qui veillent à collecter, traiter et analyser les informations utiles. 
 

Elora est par ailleurs co-pilote du projet Innovation de DGJ sur les loT, un projet piloté par les PJF de Charleroi et Luxembourg. Il s’agit de dresser un catalogue des objets connectés qu’on peut trouver lors d’une perquisition et d’expliquer aux collègues policiers quelles infos en retirer. « C’est peut-être le projet dont je suis le plus fière mais mes différentes casquettes sont toutes enrichissantes car elles m’amènent à collaborer avec de nombreux services. Le point commun de tous ces rôles est d’être un appui et un support pour le travail d’enquête, qui, à mon échelle et sans jouer un rôle opérationnel, me permet d’apporter ma pierre à l’édifice. »

 

Anouchka : « Entre experts OSINT, nous partageons tout ! »

Rentrée en 2015 à la Police Fédérale et plus précisément au SICAD CIA de Bruxelles, Anouchka y a été l'une des pionnières du lancement du Real Time Intelligence de Bruxelles, un mélange entre l'information retenue dans les CIA et la communication directe fournie par les CIC. Elle a appris à trouver rapidement toutes les informations pertinentes aussi bien dans les programmes police qu'en dehors, tel qu'internet et les réseaux sociaux. Cela lui a permis, en 2022, de rejoindre la PJFBru RCCU en spécialisation OSINT (Open source intelligence) et de pouvoir enfin lier l'enquête, l'appui et les recherches. Aujourd’hui, l’OSINT est une direction à part entière, DR5 data & analyse management, toujours spécialisée dans les recherches internet mais aussi dans la crypto ou la data analyse (téléphone, pc...) avec une multitude de projets en cours de concrétisation.

Ce qu’Anouchka aime le plus dans son métier ? La diversité des missions ! « Un jour, je dois chercher un mineur disparu et le lendemain, déceler le réseau familial d’un trafiquant de stupéfiants. Un autre jour, je dois élaborer le patrimoine d'une gérante de société pour démontrer son niveau de vie. Un autre jour encore, retrouver le lieu où a été prise une photo ou déterminer l'heure qu'il était suivant l'inclinaison du soleil. Le tout en me formant régulièrement aux nouvelles techniques et aux nouveaux programmes. » 

 

Anouchka
Anouchka
Héloïse Baudhuin
Héloïse Baudhuin

Héloïse : « Mon travail de data-scientiste me permet de faire la différence »

Héloïse Baudhuin, elle, a rejoint DGJ début 2023 comme consultante. Elle y travaille comme data-scientiste. Son rôle est de créer des outils d’analyse des grandes quantités de données (audio, documents, photos… ) et d’en tirer ou d’y ajouter des informations utiles notamment grâce aux algorithmes de recherche. Il peut s’agir par exemple d’extraire un texte d’une photo ou d’ajouter une traduction automatique à un texte. « Ce qui me rend le plus fière, c’est d’avoir l’opportunité de faire une réelle différence dans la vie des citoyens et pour la sécurité de mon pays. »