Déjà plus de 33.000 excès de vitesse constatés sur le chantier de l’E411 depuis mars!

C’est en mars dernier qu’a débuté le chantier de réhabilitation de l’E411/A4 entre Daussoulx et Thorembais-Saint-Trond. La limitation de vitesse est donc fixée à 70 km/h sur une bonne partie du tronçon et plus de 33.000 excès de vitesse y ont été constatés. La Police Fédérale effectue régulièrement des contrôles aux endroits dangereux et tient à rappeler les dangers d’une vitesse excessive.

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Des travaux d’importance ont démarré le 20 mars dernier et visent à réhabiliter en profondeur toute la largeur de l’E411/A4 (bande d’arrêt d’urgence, trois voies de circulation et la berme centrale) :

•    Vers Bruxelles, entre Daussoulx et Aische-en-Refail (près de 9 kilomètres) ;

•    Vers le Luxembourg, entre Thorembais-Saint-Trond et Dhuy (10 kilomètres) ;

•    Traitement des ponts inférieurs et supérieurs situés sur ces zones (étanchéité, réparations de béton) ;

•    Entre Thorembais-Saint-Trond et Daussoulx (sur 14 km), en berme centrale, un nouveau système de drainage est aménagé et les dispositifs de retenue sont remplacés.

Confrontée à d’importants excès de vitesse dans ces travaux, la Police Fédérale de la Route tire la sonnette d’alarme. « La police n'effectue pas des contrôles de vitesse au hasard mais à des endroits stratégiques afin d'avoir un impact sur le comportement des conducteurs... Sur ce tronçon, depuis mars, ils sont 33.000 à avoir été flashés, ce qui est énorme par rapport aux moyennes habituelles », déplore le commissaire divisionnaire Didier Dochain, chef  de la Police de la Route de Namur.

Le danger est bien présent

Avec l’obscurité qui ne fait que s’intensifier et les conditions hivernales qui arrivent, le commissaire divisionnaire se montre inquiet. « Jusqu’à présent, nous n’avons heureusement pas connu d’accidents graves mais le chantier va durer plusieurs mois, sans trêve hivernale ! Par ailleurs, la phase 1 des travaux étant arrivée à son terme, des modifications ont été apportées à la circulation pour la phase2. Une phase 3 s’annonce à partir du mois d’avril. En conséquence, les conducteurs doivent et devront encore s’adapter à de nouvelles configurations des lieux…»

Actuellement, certains automobilistes ont un comportement très dangereux pour eux-mêmes et pour les autres… «Certains ont atterri dans les bandes en travaux ou ont mis des vies en danger. Il y a quelques jours, un de nos collègues qui circulait en véhicule banalisé a remarqué une personne qui flirtait avec les 130 km/h dans la zone limitée à 70, avec un adolescent à côté de lui. Le conducteur s’est excusé auprès du collègue qui lui a dit que c’était à son fils qu’il devait présenter ses excuses pour l’avoir mis en danger… », regrette le patron de la Police Fédérale de la Route de Namur.

Adaptez votre vitesse

Le message est clair : « Lorsque l'on circule dans une zone de chantiers, que cela soit en semaine, le week-end ou durant la nuit, on ne peut jamais être certain qu'aucun ouvrier n'est présent. Et quand bien même, un chantier, avec ou sans ouvriers en activité, reste une zone de danger pour tout usager puisque la configuration habituelle de la voirie est modifiée (bandes de circulation réduites, déviations, matériel de chantier aux abords, ...) Il est donc très important d'adapter sa vitesse en conséquence, afin d'assurer sa propre sécurité, mais aussi celle des autres usagers. »

Outre les répercussions pour la sécurité des automobilistes et des ouvriers sur les chantiers, un accident cause encore davantage de soucis de circulation. « Si la police et les services de secours interviennent, le temps de venir en aide aux victimes et de libérer la circulation causera des retards bien plus importants qu’une diminution de la vitesse dans les travaux. Alors, mieux vaut réduire l’allure et éviter de courir  ce risque », ajoute-t-on encore à la Police Fédérale de la Route.

Alors que le chantier devrait se terminer fin 2024, la vigilance est plus que jamais de rigueur !

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