Sécurité routière : Les sens uniques limités

Ce n’est pas neuf, les cyclistes et cyclomotoriste à deux roues sont souvent autorisés à remonter des sens uniques. On appelle ça un SUL, pour sens unique limité.

Sécurité routière : Les sens uniques limités

Ça fait désormais pas mal d’années qu’on a créé cette exception dans le Code de la route. Certains prévoyaient de grands problèmes quand on a modifié le Code de la route, mais finalement, les statistiques n’ont pas relevé d’augmentation des accidents graves dus à ces sens uniques limités, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas quelques précautions à prendre.

Les deux endroits potentiellement dangereux sont l’accès et la sortie du SUL, qui nécessitent de tous d’être abordés prudemment. Même si cela existe depuis longtemps et que la signalisation et les marquages annoncent le SUL à tous usagers, une distraction n’est jamais à exclure et tant les cyclistes que les automobilistes ont intérêt à entrer ou quitter prudemment un sens unique limité, car la place pour le croisement n’est en général pas très grande.

Dans le sens unique limité lui-même, les cyclistes et les automobilistes sont égaux en droit pour le croisement. Il faut donc, si ce n’est pas très large, que chacun y mette du sien et profite au maximum de la configuration des lieux pour faciliter le croisement. On a parfois des cyclistes ou des automobilistes un peu butés qui estiment que c’est à l’autre uniquement à faire un effort, et c’est parfois là qu’on a une situation de blocage qui s’installe. Il faut éviter les comportements enfantins et trouver la meilleure solution pour tous, en tenant compte de l’encombrement de chacun.

 

Qu’est-ce qui va faire qu’un sens unique sera ou non transformé en sens unique limité ?

Il y a des normes que nous n’allons pas toutes détailler ici et qui guident les gestionnaires de voiries pour l’établissement des SUL. Ces normes ont principalement trait à la largeur disponible, à la vitesse maximale autorisée de la voirie en sens unique et au type de trafic automobile. Ce qui est certain, c’est que quand une rue est transformée en SUL, il y a une signalisation claire qui doit y être placée. Sans cela, ce n’est pas un SUL et les cyclistes ne peuvent l’emprunter à contresens. Tout cela sous peine d’amende comme on dit dans ces cas-là…

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route