Confronté à un conducteur fantôme... que faire ?

VIAS - auparavant IBSR- estime que l’on recense chaque année sur les autoroutes belges, entre 350 et 400 cas de conducteurs fantômes. Tous ces incidents n’aboutissent pas heureusement à des accidents mais les collisions frontales provoquées par les automobilistes roulant à contre-sens sont 10 fois plus mortelles que la moyenne des accidents sur autoroute.  Voici quelques conseils lorsque vous entendez par le Radio Traffic la présence d'un tel problème sur la route que vous avez empruntée...

 

conducteur de nuit

Pour quelles raisons un automobiliste roule-t-il à contre-sens ?



Rouler à contre-sens sur une chaussée à sens unique peut résulter d’une distraction ou d’une erreur de la part d’un automobiliste qui ne dispose peut-être plus de toutes les facultés requises pour conduire. Mais il peut aussi s’agir d’un conducteur qui est ivre ou sous influence (alcool, drogues et/ou médicaments), le conducteur en question peut être pris de panique, mais on peut aussi se trouver en présence d’une personne suicidaire, d’une «tête brûlée» qui s’est engagée dans un défi insensé, etc.



Egalement : certains conducteurs font demi-tour ou marche arrière lorsqu’ils sont déjà sur l’autoroute, donc sans emprunter une sortie de voie rapide à contre-sens. Une étude néerlandaise estime que ce comportement représente la moitié des cas de conducteurs fantômes …



Sur base des chiffres de VIAS, on observe en outre que :

  • les conducteurs de plus de 65 ans sont surreprésentés (18% dans les accidents de ce type contre 4% dans l’ensemble des accidents sur autoroute) ;

     
  • les 25-44 ans sont, en chiffres absolus, les plus impliqués dans les collisions avec un véhicule à contre-sens ;

     
  • près de la moitié des accidents corporels par un conducteur fantôme ont lieu de nuit ;

     
  • dans 1 cas sur 3, le conducteur fantôme était sous l’influence de l’alcool au moment de l’accident mais il est fort probable que l’incidence de l’alcool soit sous-estimée ici.



En l’occurrence, retenons le caractère aléatoire de la situation et les réactions a priori imprévisibles du conducteur fantôme : selon le contexte, ce dernier peut tout aussi bien continuer sa course folle à contre-sens sur la bande de gauche de l’autoroute, que s’arrêter ou (tenter de) se rabattre brusquement sur la bande d’arrêt d’urgence, rouler sur celle-ci voire foncer délibérément sur les automobilistes qu’il croise.



Les bonnes réactions en présence d'un conducteur fantôme ?



Nous distinguerons deux situations : lorsqu’on est informé (par la radio, un message, etc.) qu’un automobiliste roule à contre-sens sur le tronçon d’autoroute emprunté, et lorsqu’on croise soudain un véhicule venant à contre-sens.

 

Vous apprenez que vous risquez de rencontrer un conducteur fantôme :

  • Enclenchez vos feux de détresse, réduisez progressivement votre vitesse, n’effectuez plus de dépassement et roulez sur la bande de droite
  • Dès que vous pouvez accéder à une sortie ou à une aire de stationnement, garez-vous jusqu’à la fin de l’incident.



Vous croisez un automobiliste roulant à contre-sens sur autoroute :

  • La vitesse de rapprochement entre les deux véhicules (le vôtre et celui du conducteur fantôme) est telle que vous n’aurez pratiquement pas le temps de réagir ou il s'agira d'une fraction de secondes. Seule réaction possible : éviter la collision frontale !
  • Dès que vous avez croisé le véhicule à contre-sens, enclenchez vos feux de détresse, ralentissez et roulez sur la bande d’arrêt d’urgence jusqu’à la première borne d’appel le long de l’autoroute. Votre alerte sera immédiatement communiquée à la police ainsi que votre position et le sens de circulation d’où l’appel est émis.

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