Les courses de vitesse sont interdites sur la voie publique

Les courses de vitesse en véhicules entraînent des risques et des nuisances. Street racing et tuning vont souvent de pair, mais ne doivent pas être confondus. Est-ce autorisé par la loi ?

© Steve Closset

Courses de vitesse sur la voie publique

Les courses de vitesse sont un phénomène de plus en plus fréquent. Au volant de voitures coûteuses, souvent du type le plus récent et parfois même à haut régime, les automobilistes se défient. Ils se réunissent généralement sur des aires (de stationnement) éloignées ou des zones industrielles. Parfois, c’est même la voie publique qui fait office de circuit. Ils agissent évidemment sans autorisation car l'organisation de telles courses est interdite par la loi et y participer est sanctionné.



Aspect juridique

La disposition légale relative aux courses de rue figure à l'article 10.4 du code de la route : "Il est interdit d'inciter ou de provoquer un conducteur à rouler excessivement vite". Il importe peu que cela ait été convenu ou spontané et que cela se soit produit entre des conducteurs qui se connaissent ou non.

Dès qu'il est possible d'établir que les conducteurs se sont mutuellement incités à rouler à une vitesse excessive, il y a infraction. Qu'ils aient effectivement conduit trop vite ou non n'est pas important. Le simple fait de se défier, par exemple en attendant ensemble à un feu rouge, est suffisant.



Qui peut être poursuivi ?

Les conducteurs ne sont pas les seuls à pouvoir être sanctionnés pour les courses de rue, les passagers ou toute personne pouvant donner des ordres ou des conseils à un conducteur et pouvant ainsi inciter au défi, peuvent également être poursuivis. Les spectateurs qui encouragent les conducteurs le sont aussi - sur la base de la même disposition légale.



Sanctions

Le fait d'exhorter ou de mettre au défi les conducteurs de rouler excessivement vite constitue un délit du 4ème degré et est passible d'une amende de 320 à 4.000 euros, y compris les majorations actuelles. Le juge de police est également tenu d'imposer une interdiction de conduire, c'est-à-dire la perte du droit de conduire un véhicule à moteur, d'une durée minimale de huit jours et maximale de cinq ans.

En outre, la police peut retirer immédiatement le permis de conduire pour une période de 15 jours après avoir constaté l'infraction.

Comme pour toutes les infractions du quatrième degré, la peine est doublée en cas de récidive dans les trois ans.

 

Nuisances

Ces dernières années, des zones de police reçoivent régulièrement des plaintes de citoyens agacés par les nuisances résultant de ces rodéos urbains. Accélération rapide, freinage brutal, dérapage, doughnut, vitesse excessive, moteurs rugissants, crissement de pneus, "pops and bangs", ... sont autant de motifs d’exaspération pour les riverains.

En outre, ces délinquants de la route créent des situations dangereuses pour la circulation, non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour les autres. En raison de leur vitesse élevée, ils perdent parfois le contrôle de leur véhicule, ce qui entraîne des accidents de la circulation et des dommages aux infrastructures routières et aux biens.

 

Tuning

Lors de leurs contrôles, les services de police constatent que certaines de ces voitures sont équipées de "pops and bangs" - des pops provoqués par l'essence qui explose dans l'échappement lorsque le conducteur lâche l'accélérateur - ou que la puissance du moteur du véhicule était augmentée par chiptuning.

Bien que ces caractéristiques soient bien connues dans le circuit du tuning, cela ne signifie pas que chaque amateur de voitures ou de tuning automobile est automatiquement un dangereux street racer ou participe à de telles compétitions. Souvent, lors des événements de tuning, les participants se contentent d’exposer leurs véhicules transformés et de partager leur savoir-faire avec d’autres amateurs. Seule une petite minorité se tourne vers le circuit illégal des courses de rue pour montrer ce dont ils sont capables.

 

Règles pour l'aménagement de votre voiture

Si vous avez l'intention de modifier votre voiture pour la rendre plus sportive ou plus attrayante, sachez que vous ne pouvez pas le faire sans l'accord du constructeur. La législation sur le tuning automobile, qui ne s'applique d'ailleurs qu'aux voitures particulières, stipule quelles modifications vous pouvez apporter sans cet accord. Il existe des règles distinctes pour les véhicules surbaissés et les autres transformations, comme la transformation de la voiture en camping-car.

Après les travaux de conversion, vous devez également faire contrôler techniquement le véhicule. De cette façon, vous pouvez être certain que le véhicule, même après la modification, est sûr et conforme à la législation européenne et qu'il est donc autorisé à circuler sur la voie publique. Lors de la prise de rendez-vous au poste de contrôle, indiquez clairement s'il s'agit d'un abaissement, d'un réglage ou d'une autre transformation, car en fonction de cela, les documents (par exemple, certificat de montage, rapport de validation, ...) que vous devez présenter peuvent être différents.

Après l'inspection de votre voiture, vous recevrez un rapport de réglage. Ce rapport répertorie toutes les modifications que vous avez apportées à la voiture en utilisant des pièces non originales. Vous devez toujours conserver le rapport de réglage avec votre certificat d'inspection.



Publié avec l’autorisation des polices locales de

Geel-Laakdal-Meerhout et Beringen/Ham/Tessenderloo

https://www.pzglm.be/nl et https://www.politie-bht.be/



Sources :

https://www.autocontrole.be/fr/controle-technique/type/voitures/transformations-tuning-voitures

https://www.code-de-la-route.be/fr/reglementation/1975120109~hra8v386pu

®SECUNEWS

Étiquettes