Des pistes pour éviter les émotions négatives

Le contexte actuel de crises provoque des pensées et des émotions négatives. Celles-ci peuvent accentuer le stress et augmenter les risques de dépression et d’anxiété. Comment prendre soin de notre bien-être psychologique ?

Les sujets pouvant alimenter ces pensées sont nombreux. De manière générale : soi, notre environnement (le monde et les autres), l’avenir. Dans le cadre de la conjoncture existante : la confiance en soi, la famille, les informations choquantes dans les médias, les fake news, l'incertitude économique, la guerre en Ukraine, les vaccins, …

Si nous n’y prenons pas garde, notre manière de traiter les échanges entre collègues et amis pourraient nous générer un stress préjudiciable.

© Patrick Decorte

Manières de penser à éviter

Cette liste n’est pas exhaustive

  • La pensée dichotomique

    Le manque de nuances caractérise cette manière de penser : « tout ou rien », « blanc ou noir », « toujours ou jamais » … Il n’y a pas de place pour le gris voire les autres couleurs qui peuvent apaiser, nuancer et recentrer sur les faits réels. 
  • La conclusion hâtive

    Tirer des conclusions hâtives, habituellement négatives, à partir de peu d’éléments évidents, comme déduire ce que quelqu’un pense ou probablement ou plus que certainement… Dans le même registre, considérer des attentes comme des certitudes avérées ou des faits.
  • La surgénéralisation

    Tirer une conclusion générale sur base d’une seule voire de quelques informations. Dans ce cas « Si quelque chose se produit une seule fois, cela se produira constamment. » 
  • Le filtre négatif

    Ne s’attarder que sur les détails négatifs en oubliant les positifs, ce qui amène à percevoir l’ensemble de la situation de manière négative. 
  • La dramatisation ou la minimisation

    Cela consiste à amplifier ou au contraire minimiser l’importance d’une situation, d’une erreur ou d’une lacune : considérer quelque chose de banal et de désagréable comme intolérable ou une catastrophe ; considérer un évènement heureux comme banal. 
  • La personnalisation

    La vie est remplie d’évènements fâcheux qui échappent totalement à notre contrôle. Il en va de même des comportements de personnes qui nous entourent. Penser à tort en être responsable ou la cause est préjudiciable au bien-être. 
  • Le raisonnement émotionnel ou l’étiquette ou le blâme

    Confondre un ressenti ou un comportement avec son identité : « Je me sens stupide » devient « je suis stupide » ; « J’ai commis une erreur » devient « Je suis un nul » ou encore de prendre pour acquis un état émotionnel comme étant la réalité : « La peur ne peut avoir pour source qu'un danger »; tenir à tort les autres comme responsables de ses émotions ou se blâmer pour celles des autres.

     
  • Fausses obligations

    Une autre source de frustrations, colère ou ressentiment est d’avoir des attentes sur ce qui devrait être fait, sans aucun examen de leur réalisme en lien direct avec les capacités et les moyens disponibles. 
  • L’illusion de pouvoir contrôler

    autrui ou l’illusion d’être contrôlé.

     
  • La tendance à se comparer

    de manière négative aux autres…

     

Prendre soin de sa santé mentale



Pour prendre soin de votre santé mentale, nul n’est mieux placé que vous. Voici de quoi inspirer votre réflexion personnelle :

  • Utiliser la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est-ce vraiment la vérité ? Ne croyez pas ce que vous pensez, imaginez, entendez, ni ce qu’un autre pense ou imagine, dit.

     
  • Ayez le courage de poser des questions pour comprendre ce qui est dit, qui l’a dit, quand et dans quel contexte, pour clarifier les généralisations… Ne faites donc pas de suppositions, suppositions qui en entraînent d’autres … Toutes ne sont que de la fiction. Revenez aux faits, aux sources dignes de confiance

     
  • N’oubliez pas que chacun parle avant tout de lui, de ses craintes, de ses peurs…. Donc ne prenez rien personnellement. Ses mots sont les siens et il y met le sens de sa propre histoire de vie.

     
  • Faites toujours de votre mieux, le reconnaître est apaisant. Et n’oubliez pas que ce mieux change tout le temps… Cela aide à ne pas se culpabiliser ou d’avoir des regrets.

     
  • Tout cela vous aidera à garder une parole qui vous rend heureux, plutôt que de vous maintenir en colère, ou dans la peur. Une parole au service de la vérité qui vous permettra de devenir acteur de vos choix en devenant conscient de ce que vous aimez, de ce que vous n’aimez pas. Vos actions n’en seront que plus porteuses pour vous et votre entourage.

Ce n’est pas le monde extérieur qui est la cause de notre humeur, mais la représentation que l’on s’en fait, à travers nos pensées et croyances. Ne plus voir le monde objectivement, à cause de représentations déformées de la réalité, est cause de tristesse, colère et anxiété.

« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les représentations qu’ils en fabriquent. » Épictète (55–135 ap. J.-C.)



Thierry DEROUA

Commissaire divisionnaire er

Trainer en attitude coachante

Praticien en Relaxothérapie ® - Accompagnement du Stress et du Traumatisme

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