Comment reconnaître des contrefaçons ?

Les effets dommageables de la contrefaçon ne sont plus à démontrer. Toutefois, de nombreux consommateurs de bonne foi sont régulièrement abusés lors de leur achat. Quelques précautions de base pour détecter une marchandise contrefaite.

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Une belle affaire ?

Ne soyez pas dupes ! Si l’on vous propose un article d’une grande marque à vil prix, le plus souvent, il s’agira d’un article volé, et son acquisition relève du recel, ou bien d’une contrefaçon. Il est rarissime que les grandes marques proposent des ristournes de plus de 20% ou 30%. En somme, si c’est trop beau pour être vrai, le bon sens doit primer.

 

Le lieu d’achat

Une des meilleures garanties de la qualité d’un produit est de l’acheter dans un magasin qui a pignon sur rue. Parfois les marques ont une liste des distributeurs officiels de leurs produits (ex : certains parfums) et aucun autre acteur n'est autorisé à les vendre.

Acheter des produits de marque sur des marchés occasionnels ou à la sauvette augmente notablement les risques.

Il est aussi plus que suspect de pouvoir se fournir à profusion un produit notablement en pénurie.

Nous devons ajouter qu’il faut être encore plus prudent lorsque l’achat s’effectue dans un pays hors de l’Union européenne.

 

Un examen attentif du produit

Il n’est pas nécessaire d’être un observateur averti pour détecter les éléments qui caractérisent les produits contrefaits, même si certaines imitations sont très ressemblantes.

Souvent, le packaging est négligé, sommaire, à l’esthétique approximative voire sans reproduction de la marque (ex : mal cellophané, faux plis, étiquette mal collée ou placée de travers, etc.).

On peut aussi constater l’absence de certaines mentions obligatoires : code-barre, allergènes, numéro de lot, etc.

Bref, cela est bien loin des soins pris par les grandes entreprises, notamment suite au contrôle de qualité.

Selon le type de produit, d’autres constatations sont fréquentes :

  • La matière est de mauvaise qualité (ex : le cuir qui sert à confectionner un vêtement) ;
  • Les finitions sont imparfaites comme cela se remarque généralement dans les coutures et les logos de marque ;
  • Les numéros sont manquants sur certains objets alors que cela est prévu par la marque (ex : certains sacs à main) ou le même numéro est reproduit sur une série d’objets au lieu d’être individualisé ;
  • L’origine mentionnée sur le contenant peut être farfelue (ex : vrai bordeaux … de Chine) ;
  • S’il s’agit d’un parfum, l’odeur peut être révélatrice et elle évoluera mal dans le temps ;
  • Le nom de la marque est mal orthographié. Une lettre peut être subtilement modifiée ou supprimée pour tromper l’acheteur.

 

Et les achats sur Internet ?

Pour les achats sur Internet, il faut redoubler de prudence et se poser les bonnes questions :

  • La marque autorise-t-elle les ventes en ligne et qui sont les vendeurs autorisés ?
  • Quels sont les avis des internautes sur le site de vente ? Qu’en pensent les clients ? Quel est son label de confiance ? Quelle est sa réputation ?
  • Que peut-on déduire des photographies des produits (ex : correspondance entre l’annonce et le produit présenté) ?
  • Qui est le vendeur ? Où est-il installé (adresse physique) et cet endroit existe-t-il réellement ?

Ensuite, il convient d’évaluer le lay-out général du site internet (ex : professionnel ou amateur, clarté du texte, etc.) et de vérifier les droits du consommateur.

Un bon réflexe consiste à consulter le site de la marque concernée où l’on peut souvent trouver des informations utiles.

Il est également possible d’effectuer certains contrôles en ligne sur le site du Centre européen des consommateurs voire d’obtenir des conseils et diverses informations.

On n’insistera jamais assez sur l’importance qu’il y a de n’effectuer de paiements que via des sites sécurisés.

 

Et si malgré tout…

Certaines contrefaçons sont tellement réussies et bien présentées que le consommateur risque d’être trompé nonobstant ses précautions. Que peut-il faire ?

Dans un premier temps, il peut s’adresser au Service de médiation pour le Consommateur https://mediationconsommateur.be/fr

ou à l’Ombudsman du commerce https://www.ombudsmanducommerce.be/fr .

Ensuite, il est également possible de dénoncer les faits principalement à trois institutions :





Claude BOTTAMEDI

Chef de corps d’une zone de police er



Pour en savoir plus :

Lutte contre la contrefaçon, la piraterie et autres atteintes aux droits intellectuels, SPF Economie, sur

https://economie.fgov.be/fr/themes/propriete-intellectuelle/respect-de-la-pi/lutte-contre-la-contrefacon-la

Non à la contrefaçon ; NANAC, sur https://www.nonalacontrefacon.be/

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