GSM au volant, t'es vu comme ...

AWSR - Campagne téléphone

La nouvelle campagne de l’AWSR porte sur le risque routier lié à la distraction au volant et, en particulier, sur celui produit par l’usage du GSM au volant. Comme vous le savez, cette préoccupation de sécurité routière s’est matérialisée en 2000 par l’insertion dans le Code de la route de l’article 8.4 destiné à incriminer spécifiquement ce comportement inadéquat : « sauf si son véhicule est à l’arrêt ou en stationnement, le conducteur ne peut faire usage d’un téléphone portable en le tenant en main ».

De nombreuses études démontrent que l’usage du GSM au volant est un facteur d’exposition au risque de nature à réduire l’attention du conducteur et sa capacité de conduire. Il s’agit d’une double tâche qui influe négativement sur la perception et la prise de décision. Le risque d’accident se multiplie par 3 lors d’une conversation téléphonique et augmente de 6 à 23 fois lors de l’écriture d’un message. Par ailleurs, une récente étude de l’AWSR démontre que 85% des Wallons interrogés se disent énervés par les conducteurs qui manipulent leur téléphone en conduisant. Cette même étude révèle que 50% des conducteurs avouent utiliser le téléphone au volant et 1 Wallon sur 3 avoue le faire régulièrement : nous voici face à une contradiction intéressante, introduite par le discours de conducteurs qui disent ne pas respecter la règle sans tolérer l’infraction commise par les autres conducteurs, comme si le danger est probabilité lorsqu’il s’agit de soi et certitude lorsqu’il s’agit des autres… non-respect assumé ou inconscient ?

Cette ambivalence des attitudes des usagers de la route, qui désapprouvent les conducteurs en infraction mais qui ne peuvent s’empêcher d’adopter le même comportement infractionnel lorsqu’ils sont au volant, est au centre de l’approche choisie par l’AWSR dans le cadre de cette campagne. Il s’agit d’une approche susceptible de prêter à controverse dans le but d’illustrer la désapprobation sociale d’un comportement trop fréquent sur la route. En seconde lecture, on se rapproche du terme « inconscient » grâce au nombre qui suit l’insulte sur la plaque d’immatriculation. Sans vouloir soutenir la colère au volant, le message aura le mérite de susciter le débat, de s’en distinguer et de s’interroger davantage sur la circularité des comportements problématiques que bon nombre de conducteurs adoptent sur la route.     

L’étude AWSR comporte d’autres résultats intéressants tels que : 1 conducteur sur 3 avoue ressentir une pression sociale l’incitant à manipuler son téléphone lors de l’activité de conduite ; ce sont les conducteurs effectuant des déplacements professionnels en voiture qui sont particulièrement concernés par cette pression sociale. C’est pourquoi, l’AWSR invitera également les entreprises et leurs employés à signer une charte pour un bon usage du téléphone au sein de l’organisation. Cette charte sera accompagnée d’outils de sensibilisation destinés aux employés.

Vous pouvez consulter l'intégralité de la campagne AWSR en cliquant ici.

Le thème de la distraction au volant peut être consulté en cliquant ici.

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