Chiens agressifs : les bonnes réactions

Lorsqu'on se trouve en présence d'un chien agressif, certaines réactions sont à proscrire car elles peuvent l'inciter à passer à l'attaque. Nous verrons brièvement les attitudes de menaces du chien, qui font appel à des rituels et se traduisent par des postures, puis le comportement que nous devons adopter dans ces circonstances.



Comment se traduit l'agressivité du chien ?

- la dominance : tout le corps est porté haut, la tête, la queue et les oreilles sont relevées, les poils du dessus du dos sont dressés, le chien peut grogner avec un mouvement de rétraction des lèvres, son regard est fixé droit sur l'adversaire ;



- la peur : l'attitude générale est basse, le corps, les oreilles et la queue sont repliés, les dents sont dégagées par des lèvres qui s'étirent vers l'arrière de la tête. Lorsqu'un chien a peur, il peut mordre d'emblée, sans signe précurseur. Il est parfois bien utile de se rendre compte que l'agressivité démarre par des grognements et des menaces.





La phase d'attaque



En général, l'agression se déroule en trois phases. Lors de la première, l'intimidation, le chien menace en grognant, hérissant ses poils, son regard fixé sur les yeux de l'individu lui faisant face. Ensuite vient la phase d'attaque, qui se manifeste par une morsure plus ou moins sévère.



Enfin, l'agression se termine par une phase d'apaisement, au cours de laquelle le chien pose sa patte sur sa victime ou la lèche. Certaines agressions n'obéissent cependant pas à ce schéma, l'agression par peur en est un exemple : la phase d'apaisement n'existe pas, laissant place à la fuite ou à la dissimulation.



Face à un chien agressif, observez des postures clés :



- si le chien est menaçant et à distance, parlez calmement, ne lui tournez pas le dos, écartez-vous progressivement, surtout ne pas s'enfuir ;



- si l'animal est proche, détournez le regard et ne le fixez pas dans les yeux : ce sera perçu par lui comme de la pure provocation ;



- restez debout, calme, presque dédaigneux, les bras le long du corps, mais attentif ;



- laissez tomber les flatteries et les longs discours, même avec une voix douce ;



- si le chien vous jette à terre, roulez-vous en boulle, tête rentrée, mains sur la nuque, en protection ;



- évitez les mouvements hésitants et de recul ou, au contraire, brusques et désordonnés, qui montrent aux chiens que vous avez peur.



Christian Arnould - Commissaire divisionnaire er

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